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Greg au Chili!
5 mai 2009

Madrid ou 7h30 dans le vent

… Suite…

2h plus tard atterrissage à Madrid, Espagne

Bon bah là, déjà que j’en ai pour 7h30 d’attente, il a fallut que l’avion arrive avec 15 minutes d’avances, heureusement que j’ai pris des mots croisés et des jeux à la con pour passer le temps moi je vous le dis. Mais, en premier lieu, récupérer le gros sac puis passer la douane, ce qui se fait en 10 secondes. Cette fois ci, je me retrouve tout seul avec 33 Kgs plus mon didj sur le dos et 10 Kgs à tirer, croyez moi, ça fait du sport. Ensuite, trouver au plus vite le guichet d’Ibéria pour la correspondance de Montevidéo afin de se débarrasser de ces entraves qui me font suer (au sens propre comme au figuré). Je cherche les panneaux d'affichages que je ne trouve pas, car forcement, je suis arrivé au niveau des « arrivées » (ce qui me parait, sommes toutes, fort logique) donc le temps que je déniche un plan de l’aréoport et que je rejoigne l’endroit des « départs » il m’a fallut 15 bonnes minutes avec tout mon chargement.

Cette fois, je suis bien devant le bon tableau mais, premier problème, aucun avion d’Ibéria n’est affiché au décollage de toute la journée !!! Y aurait il une grêve surprise (ah non, c'est vrai, on est pas en France ici hahaha) ? Aurais-je la berlue ? Serais-je en pleine méprende de ma part de moi-même ? Me serais-je de nouveau fourvoyé de panneau ? M’équivoquerais-je (je sais ça ne se dit pas en français mais en espagnol SI) d’heure, pire, de jour ? Où sont les toilettes ? Qu'est-ce que l'univers ??? Autant de questions sans réponses qui se sont accumulées dans mon cerveau en moins d'une demi secondes. Autre détail nettement plus curieux et inquiétant, entre 0H00 et 5h00 du matin il n’y a aucun vol de programmé et je suis censé décoller à … 1H05 … à croire que l’aréoport est fermé la nuit .

Je vérifie mes billets, non, c’est la bonne heure, la bonne date et la bonne compagnie. Mais comment c’est possible alors ?!?!?!?!

Je crois qu’il est grand temps d'avoir recours à mon espagnol fluide et limpide que je manie sur le bout de la langue grâce à mes deux petits mois passé l’an dernier … devinez où … et bien oui, vous voyez juste, malgré un léger strabisme divergent pour certain(e)s, en Amérique du sud, et que j’ai eut grandement l’occasion de pratiquer depuis … seul devant mon pc pendant toute une année … en clair, c’est pas gagné.

Après avoir regroupé mes quelques et lointains souvenirs et avoir tourné la phrase dans tous les sens au minimum 20 fois, je m’aventure en quête du précieux renseignement. Non sans mal, mais nous nous sommes compris et je sais maintenant que je ne suis pas, une fois de plus, dans le bon terminal et que je dois me rendre à l’autre bout de l’aréoport. Allons y, marchons … marchons … marchons … c’est que ça commence à être lourd ces sacs. Petite pause histoire de récupérer et de tarir le fleuve de transpiration qui s’écoule le long de ma colonne puis je me remet en route, ça au minimum 5 fois. C’est qu’à mon grand malheur, il est looooong l’aréoport de Madrid.

Maintenant que je suis parvenu à ma destinée, je me remet à la prospection du saint panneau qui, je vous le donne en 2012, affiche la même chose que celui situé aux antipodes d’où je viens, c'est-à-dire toujours rien de bon qui vaille. GRRRRRrrrrrr !!! Cette fois ci, je n’hésite plus et je demande keskekoi au premier clampin que je trouve sur mon chemin susceptible de m’orienter avec certitude.

Ruisselant et croulant sous le fardeau, j'interpelle le pecnot d'un ton fort enjoué (Notez la pointe d'ironie) qui me répond en ces termes traduits du castillan : - « Ah non Mr, vous avez dû mal comprendre, effectivement les vols avec Ibéria ne se trouvent pas dans le terminal d’où vous venez, mais ils ne se trouvent pas non plus dans celui-ci. »

- « … … … ?!?!?!?!?!?! » Imaginez que j’ai les yeux grands ouverts d’étonnement / d’incompréhension.

- « En fait, il faut aller au terminal 4 qui est bien de l'autre côté de l'aréoport mais on ne peut s'y rendre qu'en prenant la navette à partir de là où vous venez. »

- « … … … … … ?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?!?! » Imaginez moi maintenant avec les yeux grands écarquillés en train de me demander s’ils veulent ma mort ou juste que je devienne fou.

Me voilà donc reparti en sens inverse, multicolore de rage / chaud / fatigue / envie d’aller aux toilettes. Je ne sais pas pourquoi mais cette fois ci le trajet a été nettement plus rapide, sûrement dû au fait que je ne me suis pas arrêté, tellement occupé à maugréer. De retour au point de départ, je me dirige vers la sortie puis jusque l'abris de bus où je décharge avec vigueur ma cargaison (non, ce n’est pas une manière détournée de dire que je suis allé aux toilettes). A croire que le chauffeur de la navette n’attendait que ça, il est arrivé à peine avais-je finis de m’alléger mais qu’importe, je me ré- harnache et nous partons jusqu'à ce fameux terminal 4.

Dix minutes de bus plus tard suivies d'un dédale d’escalier et d’un court trajet en "métro", (qui relève plus de la navette de l'orlyval) qui est gratuit LUI, j’accède enfin à ce terminal tant convoité, exclusivement dédié à Iberia et je ne sais trop quelle autre compagnie se rendant en Amérique de sud.

Maintenant c’est bon, je m’en vais directement et en courant à l'enregistrement des bagages. Une bonne chose de faite. Il est grand temps à présent de se réhydrater après avoir excessivement éliminé (là oui, je suis allé aux vespasiennes). Je pose donc mon séant dans un débit de boissons et m’y envoie une chopine salvatrice. Le temps passe et je m’interroge sur la durée de mes péripéties précédentes … c’est qu'il s’est quand même écoulé 2h30 depuis mon atterrissage dont 2h à se perdre et à errer. Pas de quoi s’affoler non plus, j’ai largement le temps de m’en jeter une autre petite hahaha (bah oui quoi ce serait vraiment pas le moment de souffrir de déshydratation) et de commencer à griffonner ces quelques mésaventures dans un fort joli carnet de voyage gracieusement offert par mes convives.

Il me reste maintenant 4h30 à attendre … pom pom pom … laaaaa la lalalala laaaaaaAAAA aa … (oui je fais moi-même la musique car je n’ai, bien sur, pas de quoi en écouter avec moi). Ah ! Plus que 4h29 … bon, je vais pas non plus m'en boire une autre, je risquerais de passer pour un alcoolique auprès du barman. Et bien, advienne que pourra, puisque nous avons du temps à tuer profitons en pour se cultiver et mettre à profit le fait que je sois en Espagne pour renouveler mon bagage grammatical et mon vocable transpyrénéens très largement défaillant. Je me rapproche de la porte d’embarquement et m’assieds auprès de personnes qui, semble-t-il, se rendent, eux aussi, à Montevideo. D’une oreille discrète et attentive je perçois les premiers signes d'une discussion ... tout d'abord déchiffrer le baragouinnage, c'est bien de l'espagnol, maintenant le sujet ... ah non, ils parlent football, j’y n’y connais absolument rien donc impossible de parasiter la conversation, cherchons ailleurs ... l’autre côté me parait plus approprié, ça parle voyage … en Europe … en France ! BINGO ! J’ai trouvé mon pigeon. Je me greffe mine de rien au bavardage d’un habile « Ah oui, tiens donc ! et où ça en France ? Parce que moi aussi j’en viens, figurez vous ! Et c’est parti, quasiment inaperçu, on croirait que j’ai fait ça toute ma vie.

Au bout du compte j’aurai fait la connaissance d’un certain Gonzalo qui est Uruguayen et qui a voyagé quelques semaines en Europe. Rapidement, il a deviné que je n’étais pas coutumier de l’espagnol sans toutefois réussir à dire d’où je suis natif. D’après lui, je tiendrais plus de l’accent brésilien qui parle espagnol plutôt que celui d’un français … Alors je sais pas si c’est un compliment ou non mais toujours est il que l’on discute de tout et de rien et que, ce faisant, l’heure tourne et il est maintenant temps d'embarquer pour 9h20 d’avion.

… À toute à l’heure …

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Commentaires
D
Bonjour !!Juste un petit mot pour dire que nos pensées vont svt au Chili en attendant des nouvelles fraiches !Ici la météo est un peu bizarre pôle nord et pôle sud se mêlent allègrement !!!Pluie et sécheresse aussi !!! Le s Français sont en vacances les rues d Amiens sont peuplées de touristes ,de flâneurs ( comme moi !! ) tout est calme à Amiens les Bains sur la place Gambetta !!<br /> La cueillette des cerises et groseilles du jardin est finie et l herbe pousse allègrement !!!<br /> Que trouve t -on comme agrumes par chez vous ?Quel est ton plat préféré? <br /> Quelle est la t° ambiante ? <br /> Y a t -il bp de Français en vadrouille ? <br /> Ns t éspérons en bonne forme et en pleine activité peut être ? <br /> Un gd vent de bisous !!
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