Ça commence bien 2 … ou Le retour de l’administration, en VO cette fois-ci
Comme au cours
des préparatifs du voyage, il me parait nécessaire de s'organiser et de faire
le choses dans l'ordre, histoire de ne pas trop s'éparpiller et de ne pas se
perdre dans le labyrinthe administratif chilien que j'ai eut l'occasion
d’entrapercevoir à Paris, sauf que là, ils jouent à domicile, donc pas question
d’espérer la plus petite aide ni même qu’il y ait quelconque personne sachant balbutier
le moindre mot de français. Mais avant toute chose, en terminer avec
l’administration française avant de s’attaquer à l’autre et ô grand jamais
entremêler les deux, sinon c’est à vos risques et périls et je trouverai très
dommageable de me faire rapatrier pour raison de santé mentale.
Je me dirige
tout d’abord vers l’ambassade de France à Santiago car, me semble-t-il, ils
doivent être le plus au fait pour me renseigner … Curieux, encore une
impression de déjà vu … enfin bref, je commets de nouveau, la même erreur de
croire que les gens représentant un état puissent détenir des élément qui me
serviraient. Aucunement ! Ils sont juste là pour faire acte de présence.
Et je m’en rend compte une fois de plus, trop tard. Car, il faut savoir que, quand
on s’expatrie, il faut aller s’inscrire sur les registre de son ambassade … mais
ce que l’on ne vous dit pas, c’est qu’il faut avoir un visa et donc la
résidence dans le pays. Ceci, je l’ai su suite à un réveil relativement matinal
enchaîné avec 1h30 d’attente puis par un entretien avec une dame de l’ambassade
qui s’est trouvée fort étonnée que je lui demande mon inscription sur ce
registre sans aucun papier. De fait, je n’existe pas au Chili, je suis seulement
un touriste de plus mais qui à une adresse fixe. Juste j’ai eut le droit de
remplir ce qu’il appellent « une fiche de passage », dont ils doivent
se servir de papier hygiénique les jours de pénurie tant l’intérêt est grand,
document qui dit que je suis bien là où je suis … formidable … j’aurais envoyé
une carte postale ça aurait été pareil. Toutefois, dans la discussion, j'ai
saisi un élément non négligeable, celui de s'orienter vers la chambre de
commerce franco-chillienne qui a les contacts nécessaires avec les entreprises
pour trouver un emploi.
Oui ? J’entends
un sorte d’agitation qui proviendrait du fond de la salle. ENCORE VOUS !!!
Avec vos maudits papiers de bonbons. Mais c’est que vous aimez vous faire
remarquer bon sang de bois !!! Keskekoi ? Vous avez une question à
poser … … AAAAAaaah ! … … et bien faites, mais qu’elle soit pertinente
sinon gare à votre matricule.
- « Comment
faire pour détenir cette précieuse résidence ? "
Et vous êtes
fier de vous ? Non content de ruminer des sucreries et de faire un vacarme
assourdissant avec vos plastiques qui trouble horriblement l’attention de vos
comparses de lecture, attentifs EUX, vous m’interrompez en plein développement
par cette ineptie !!!
Quelle
impatience je vous jure. Ces jeunes de nos jours, plus aucun respect.
Bien !
Reprenons. J’allais donc dire, avant ce grossier contretemps, que pour
s’établir au Chili il faut un numéro d’identification appelé RUT (ne me
demandez pas la signification ou plutôt si, mais vous n’aurez pas de réponse).
Ce numéro pourrait correspondre au numéro de sécu français à la différence
qu'ici sans RUT tu ne peux absolument rien faire car c’est non seulement le
numéro d’identité mais aussi celui du permis de conduire, de santé jusqu'à
celui de la carte de supermarché et surtout, sans , tu ne peux pas ouvrir de
compte en banque, travailler, recevoir de salaire autrement qu'en liquide
(absolument illégal), ni cotiser au système de santé, ni louer, ni acheter (voiture
ou maison) quoi que ce soit … RIEN DU TOUT !!!. En clair, sans, t'existes pas. Pour obtenir ce numéro, pour un étranger comme moi qui n'est ni
multi-milliardaire, ni réfugié politique (quoique avec l'autre peigne-cul je me
demande si ça n’aurait pas été accepté), il faut avoir un travail … ??? …
Non non, je ne suis pas devenu halzeimer en écrivant ces 6 dernières lignes.
Figurez vous qu’il y a une subtilité.
Explication dans
les règles de l’art, comme les choses sont sensées se passer officiellement : J’arrive
et je suis touriste, je n'ai donc rien. Je me mets en quête d'un travail que je
trouve par je ne sais quel miracle. Mon employeur me fait un contrat de travail
officialisé devant notaire, avec lequel et d’autres papiers je fais une demande
de visa sujet à contrat, valable 1 an, (la subtilité commence ici -->) mais je n’ai toujours pas le droit de
travailler. Une fois la réception de la réponse du visa effectué (attendre
environ 1 mois) soit ils me refusent et là c’est réglé, j’ai juste à rentrer en
France la tête basse, soit ils m’acceptent et dans ce cas je peux aller
chercher (NDLR : ici, aller chercher signifie recevoir en échange de quelques émoluments)
un permis de travail provisoire en attendant et seulement à partir de ce moment
je peux me mettre au boulot légalement, mais je n’ai toujours pas de RUT(<--
fin de la subtilité). Ça, ça viendra plus tard, avec le visa, mais je n'ai toujours pas de sécurité sociale,
ni cotisations, ni même je ne suis
inscrit aux impôts … le grand paradoxe chilien …
Tout cela
repose bien entendu sur la seule et unique bonne volonté du patron à te faire
un contrat de travail et attendre que tu reçoives ton foutu papier. Réellement,
tu bosses au black en croisant les doigts qu’il n’y ait pas l’inspection du
travail qui passe par là.