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Greg au Chili!
22 avril 2009

The travelling’s day and night and day …

Réveillé à 6h30 du mat, je sais pas si c’est le stress ouuu … nan nan pas de fausses excuses, c’est le stress, je tourne en rond, je vire, je regarde autour de moi, je re-tourne, je change de sens, tient … une impression de déjà vu … ah oui c’est le plafond qui n’a pas bougé depuis tout à l’heure GRRRRrrrrr ! Et bien puisque c’est comme ça je vais continuer de le regarder pendant encore au moins une heure, on verra bien qui est le plus intelligent de nous deux. Non mais Oh ! C’est pas un bête plafond qui va avoir raison de moi. Je continue donc de tournicoter dans tous les sens puis Basta (notez que j’introduis subrepticement les premiers vocables Ibériques). J’avoue qu’au final j'ai cédé avant lui mais j’aurais bien lutté, à charge de revanche, Maudit plafond ! Mais là n’est pas le sujet, je finis par me lever et accompagner Herr Zu Oberprut au petit déjeuner et bientôt Dâme Zuly qui nous rejoint autour de la table.

Derniers au revoir à Mr Zu Oberprut très émouvants et ultimes vérifications, de toutes façons il est trop tard et si j’ai oublié quelque chose, ou plutôt comme j’ai forcement oublié quelque chose, et bien je devrais le régler depuis Santiago ou alors faire sans.

Me voilà donc fin prêt, avec mes 2 sacs, la mallette à roulette et mon didj. Mais je vous entends déjà dire : « Fichtre, il m’est fort à penser qu’il va être bigrement emmouscaillé pour charrier solitairement l’ensemble de son tohu-bohu ! ». Si si, vous vous le dites comme ça, c’est sûrement pas moi qui utiliserai des expressions autant usitée, que diantre !

Ce que je ne vous ai pas dit, enfin pas encore, c’est que je ne me rend pas seul à l'aréoport (CF La cité de la peur), par bonheur, Dâme Zuly ne travaillais pas ce jour là et décida donc de m’accompagner jusqu'à mes derniers instant sur le territoire français. Décidement, quelle âme généreuse cette Dâme Zuly.

Nous partons donc, cahin cahant, sur le coup de 11h. Direction le tromé Place de la teuf (Place des fêtes en vrai mais ça reste un tromé), puis petit changement à Châtelet pour prendre le Réseau Express Régional (RER pour les intimes) qui nous passe juste devant le nez quand nous arrivons sur le quai. Nous attendons donc le suivant patiemment, qui n’arrive pas … toujours pas … comme ça pendant 10 minutes environ (qui m’ont paru une éternité) jusqu'à un message incongru de la RATP : « Mesdames et Messieurs, suite à un colis suspect, nous vous prions de bien vouloir évacuer le quai nº9 s’il vous plaît, le RER B passera désormais sur le quai nº11. Merci de votre compréhension.» … Rah les fourbes ! … Et bah pas loupé, c’est exactement le quai où je me trouve et le RER que je dois prendre, tout ça me parait de bonne augure pour la suite. Nous nous rendons bien évidemment sur le quai nº11 afin d’attendre de nouveau et de monter enfin dans ce fameux RER B à destination de Richard Antony. Une fois rendu, reste à prendre l’Orlyval … laaaaalalalala (d’un air guilleret et innocent) quand soudain, QUOIIIII !!! 7,40 € pour 10 pauvres minutes de trajet où y a 2 stations, enfin une suivie du terminus. Mais c’est qu’ils se touchent GRAAAAAVE à la RATP et ils aiment ça en plus mais bon, pas trop le choix, à moins de m’y rendre à pied mais là je risquerais de perdre le vol, je me soumet donc à l’obligation.

Après avoir grommeler suffisement, soit une bonne partie du trajet, nous arrivons à l’aréogare d’orly-sud à 12h30 soit 3h avant le décollage pour les vols internationaux pour l’enregistrement des bagages comme stipulé sur le billet. Pour être tranquille, nous nous dirigeons vers le guichet d’Air Europa, qui est … fermé … Et pour cause, une petite pancarte est affichée et nous notifie qu'en fait il n'était pas nécessaire d’arriver si tôt et que 2h avant aurait suffit. Rien de bien important. Nous en profitons pour passer le temps dans une brasserie dans l’intention de nous abreuver et de grignoter quelques croquignoles mais aussi pour papoter une dernière fois avec Dâme Zuly de vive voix et avec sa Maman (que je salue bien bas) par téléphone et que je me rende compte effectivement que ça y est, je pars. Ça peut paraître stupide au premier abord de dire ça sachant que ça faisait plus de 6 mois que c’était prévu mais tant qu’on a pas les pieds dans l'aréoport avec les sacs sur le dos et bien on ne s'en rend pas compte, tout reste abstrait, ce ne sont que des mots.

Il est temps maintenant de se défaire de ces affaires quelques peu encombrantes et de commencer à se positionner dans la file d'attente pour le «check-in » comme on dit dans le jargon de l’aréonautique. Petit à petit je me rapproche, quand, voilà mon tour. Pesée des bagages : Alors mon gros sac de 70 L --> 23 Kg (ah quand même !), la mallette à roulette -->10 Kg et là l’hôtesse me dit : « Mr vous avez droit à 20 Kg en soute, donc là vous êtes avec 13 Kg de surplus. Pesez votre bagage à main (sac de 35 L) pour voir si c’est moins lourd. ». Booon, je m’exécute et là le sac fait exactement le même poids que la mallette soit 10 Kg. De fait, ça ne change rien. A titre d’information, le kilo supplémentaire est à 12 €, le calcul est vite fait je vais devoir payer 156 € (lire Ceeeeeent ciiiiiinquaaaaaante siiiiiiiiiiix !!!!!!!) que je n’ai bien évidemment pas sur moi. Tout doucement, je blêmis. J’essaye d’expliquer ma situation en faisant comprendre que je ne pars pas me dorer la pilule en vacances mais bien que je m’expatrie, c’est pourquoi je n’ai qu’un billet aller simple et que je n’ai pas spécialement envie de débourser cette somme qui est l’équivalent d’un mois du salaire minimum au Chili. Alors je ne sais pas si c’est mon charme naturel inhérent qui a fonctionné une fois de plus (Hahahahaha) ou la présence de Dâme Zuly qui m’a porté chance mais figurez vous que l’hôtesse me tint à peu près ce langage (Toute ressemblance avec une certaine fable mettant en scène un corbeau et un renard est tout à fait volontaire) :


- «Sachez, cher monsieur, que l'avion n'est pas rempli.

Allez à l’embarquement bien en avance.

En usant de quelque peu de sournoiserie,

Vous dispos’rez de suffisement d’aisance.


Passez donc avec deux sacs et votre instrument,

Le paquetage restant, je m’en occupe.

Pour ce qui est de l’argent, je vous disculpe. »

- « Ayez gente dame, tous mes remerciements »


(Et en Alexandrin s’il vous plaît !)

Les bagages, c’est fait, non sans sueur froide mais je suis maintenant prêt à embarquer.Toutefois, une petite confirmation s’impose afin d'éviter les mêmes désagréments au départ de Madrid et de Montevidéo. Je m’en vais de ce pas me renseigner au guichet d’Iberia pour savoir à combien de Kilo j’ai le droit. Réponse, en soute, deux bagages de chacun 23 Kg, c’est formidable, et l’hôtesse d’ajouter « En fait vous n’aurez à ré-enregistrer vos bagages qu’à Madrid car voyez vous Madrid-Montevidéo et Montevidéo-Santiago c’est sur le même billet, bien que vous changiez de compagnie ». Encore mieux !

L’heure tourne et le moment de se quitter avec Dâme Zuly est venu (c’est en fait la dernière personne que j’aurais salué) … petit pincement …

Allons maintenant passer la douane avec tout le fatras. Évidement, le douanier me demande d’ouvrir mon sac d’un air suspicieux car il y aurait quelque chose de contendant. Soit, j’obéis malgré le fait que je sache pertinemment qu’il n’y ait rien et surtout que je vais en chier comme un russe (non je ne veux rien savoir de l’origine de cette expression ni même de l’état gastrique de nos amis soviétiques) pour tout remettre en ordre après. Le soit disant objet dangereux n’était autre qu’une bombilla qui n’a absolument rien d’effrayant, quand subitement un autre objet attire l’œil du douanier :

- « Et ça c’est quoi ? » dit-il d'un ton aussi agressif que curieux.

- « Aaaaah, ça ! C’est une boule de vérité (notez qu’il existe la version Simpson), vous posez une question fermée à voix haute, vous secouez et la boule vous donne la réponse, c’est infaillible ! »

- « Et ça marche pour tout ? »

- « Absolument tout, regardez. Est-ce que je vais louper mon avion pour arriver à Madrid ? »

Réponse de la boule « C’est bien parti. »

- « En effet, C’est crédible. »

- « Puisque je vous le dis. »

- « Bon …»

Et le voilà qui commence à tripatouiller et à demander - « Est-ce que je vais être augmenté bientôt ? »

Réponse de la boule : - « N’y compte pas. »

Et moi de rajouter : - « Vous voyez, je vous l’avez bien dit : In-fai-llib’ »

- « Oui bon, j’aurais pas du demander ça. » dit il avec le sourire revenu.

Puis il s’éloigne quelque peu, discute avec une collègue, lui montre la boule, pose une question et ils se mettent à pouffer de rire devant la réponse, puis vont voir un autre collègue, recommence le procédé etc… jusqu'à ce qu’ils se retrouvent à 5 autour de la boule à poser des questions chacun leur tour. Bon, je sais bien que c’est extrêmement captivant, voire abrutissant (j’en suis la première victime), mais voilà, j’ai quand même un avion à prendre et si je manque le premier je suis vraiment pas arrivé ! Tout doucement, il se rapproche et me dit - « Haha, c’est marrant comme truc ! »

- « Ouais hein ! C’est un cadeau que m’a fait un ami pour mon départ tellement je squattais la sienne. (Alors rend moi ça tout de suite !!!) »

- « Et vous partez où si c’est pas indiscret ? »

J’entend bien mais j’ai pas que ça à foutre que de te raconter ma vie 3 ou 4 fois dans le détail, déjà que je lutte assez pour refermer mon sac par ta faute alors je vais te répondre de manière claire et concise - « Je m’expatrie au Chili, envie de voir du pays. »

- « Ah d’accord. Et bien bon voyage. »

Pour l'embarquement, je me conforme aux conseils avisés de l'hôtesse, je monte quasiment le premier et je me dépêche de ranger mes bagages et de m'asseoir. Comme dirait le fameux dicton : « Ni vu, … ni vu !». Effectivement, l’avion n’est pas plein. Je me retrouve seul dans ma rangée et j'en profite pour m'étendre de tout mon long, il reste même une place pour mon didj.

Je ne sais pas si ils ont diffusé un gaz soporifique mais la moitié de l’avion dort au bout de 5 minutes et perso je résiste pas longtemps.

Cette fois-ci c’est parti pour de bon avec les 2 premières heures de vol en direction de Madrid

La prochaine fois qu’on se verra les gens, ce sera chez moi, à Santiago.

A suivre …

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Commentaires
G
Héééé oui Mr je ne vous ai pas tout dit, il faut bien que j'en garde sous le coude sinon aucun interet
D
Bon sang de bois mais vous ne m'aviez pas raconté ce passage à propos de la BOUUULE! Je savais que c'était un cadeau UTILE. <br /> D'ailleurs je viens de prendre la mienne :<br /> Est ce que Greg kiffe sa life au Chili?<br /> C'est bien parti.<br /> <br /> Je crois la boule. (évidemment)
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